mardi 10 novembre 2009

La manif.vu par la presse

extraits :
"A chanter sur l’air d’« Un petit navire » : « Il était un petit camion qui n’avait jamais circulé, ohé, ohé Bolloré, tes camions tu peux te les garder »… Les 500 manifestants d’une marche organisée samedi après-midi à Cerny ont gardé leur sens de l’humour. Ils protestent contre l’implantation d’un port de chargement pour hydrocarbures dans la commune.

Les élus et citoyens de la région ont arpenté la D 91 qui traverse le village où, à terme, des centaines de camions-citernes pourraient circuler, selon la maire de Cerny, Marie-Claire Chambaret (DVD). Les permis de construction et d’exploitation ont déjà été déposés fin juin par la société française Donges-Metz (SFDM), filiale du groupe Bolloré.

« Le sud de l’Essonne n’est pas une poubelle »

La commune réclame l’annulation pure et simple du projet. Le conseil général a demandé des aménagements de sécurité et une étude d’impact du trafic routier supplémentaire. « Ce n’est pas suffisant. Ces camions, qu’ils soient 10 ou 200, nous n’en voulons pas. C’est à l’Etat d’opposer son veto », poursuit Marie-Claire Chambaret. Elle avance deux raisons à ce refus : « La départementale est bordée d’écoles. Le risque d’accident est important. Et notre projet de mandat est de promouvoir le tourisme. Ce n’est pas avec des camions-citernes que nous allons attirer du monde ! »
Interrogée sur le sujet lors d’une précédente mobilisation, la SFDM avait alors contesté l’augmentation du trafic, parlant de « 100 camions au maximum ». L’entreprise avait choisi Cerny car la commune est située « en zone rurale, non sismique, non inondable et permettant de ravitailler facilement un vaste secteur ».
Des arguments qui font bondir Franck Marlin, député-maire UMP d’Etampes, l’un des nombreux élus mobilisés samedi. « Il y a une overdose de projets inadmissibles dans le secteur. Une décharge géante à Saint-Escobille, des couloirs aériens modifiés, plus d’hydrocarbures à Cerny… Le sud de l’Essonne n’est pas une poubelle », s’indigne-t-il.
Les manifestants sont du même avis. « Il n’y a pas besoin d’être écolo pour être contre des camions-citernes. Les industriels se disent, Chouette, ici il y a de la place, il n’y a pas beaucoup d’habitants, alors allons-y, polluons gaiement !
Ah, il est beau le Grenelle de l’environnement », peste René, habitant de Cerny. « Nous avons d’autres actions en préparation », annonce la maire de Cerny."

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